Collection Zone Rouge. Prudence, L’Iroquoise. Saison I (2/3)

Prudence, mes parents m’ont appelé de ce prénom, joli pour certains, moche pour d’autres.
Moi, je m’en fiche, j’ai toujours entendu Prudence pourtant, je suis en train de filer droit dans un mur.
Du moins, à ce moment, je suis loin de savoir jusqu'où je suis capable d’aller pour éviter de finir comme ma mère.
Voir ma mère accepter de passer pour une serpillière devant mon père pour garder ses avantages de rombière bourge en acceptant de le voir partir presque tous les soirs en sauter d’autres ou une autre.
Est-ce son exemple que je souhaite fuir quand je suis un routard dans son squat et que pour la première fois de ma vie, je fume une cigarette.
La tête me tourne, mais je plane.
Pour la première fois de ma courte vie, la langue d’un garçon tourne autour de la mienne.
Je me libère pour reprendre mon souffle.

• Dis, ton copain hier, a parlé de Rocco, pourquoi ce nom ?

J’ai les yeux flous, mais je le vois ouvrir son pantalon et me sortir sa verge.
Première masturbation avec mon doigt il y a quelques mois.
Premier baiser avec lui et première verge que je vois en vrai.
J’en ai vu en cours d’anatomie, une fois dans un film dont j’ai oublié le titre, mais en vrai c’est la première.

• Rocco, l’acteur de x italien, merde, tu l’as jamais vu !

Il me prend la main et la pose sur sa verge.
C’est chaud, c’est doux, j’aime bien.
Moi la petite fille des beaux quartiers, quand il m’appuie sur la tête, je sens ce gland toucher mes lèvres et ma bouche par instinct s’ouvrir.
Ma main et ma langue sucent cette verge, car je suis bien incapable de la faire entrer dans ma bouche.
Dans le brouillard qui persiste, je sens une main aller là où m’a appris que c’est défendu et doit être gardé comme un fruit rare pour celui que vous épouserez.
Mais je la laisse faire surtout quand un doigt passe sous mon voile intime et que son doigt fait ce que mon doigt fait presque tous les soirs.


Je planais par la cigarette de beuh, je plane par le plaisir que je ressens à le sucer et à me faire caresser.
Finie, la jeune bourge ainsi que le routard, quand il m’allonge et qu’il écarte mes cuisses, c’est un homme et une femme, qui font l’amour même si je suis jeune.
Terminé les conseils de maman sur la première fois le jour de mon mariage.
Mes copines à deux pas d’ici parlent de la première fois où il semblerait que les filles souffrent quand les hommes les pénètrent.
Je sens la verge de Rocco au fond de moi, sans avoir cette douleur.
La seule sensation, c’est d’avoir un gros bâton en moi, car mes chaires sont écartelées.
J’ai un vague souvenir de ma prime jeunesse, j’avais 9 ans, maman m’avait inscrite à un cours de gymnastique et je faisais de la poutre.
Je suis tombée lourdement à cheval dessus et j’ai saigné de ce que nous appelons nos chattes.
Maman, m’a fait consulter et je me souviens que la doctoresse avait fait un papier à maman prouvant que je m’étais déchiré l’hymen.

Rocco m’a rapidement fait repartir encore plus haut que là beuh avant de se retirer, remontant sa verge jusqu’à ma bouche.
Une nouvelle première fois, après sa bite, je bois tout son liquide qui gicle dans ma bouche bien ouverte.
Une bite m’a fait jouir, me faisant hurler de plaisir et j’ai bu du sperme sans rien recracher.
Où est passée la petite fille sage, promise à ce puceau de Benoit ?

C’est au fil du temps que j’apprends que Rocco est un acteur de film porno italien aussi bien monté que Fred.
Le sperme, je découvre cette liqueur qui est faite, à ce que je croyais, qu’à concevoir des s.
Dans ce squat, je me retrouve nue sur ce matelas crade, lovée dans les bras de mon amant, Brutus sa tête posée sur ma jambe.

• Veux-tu que je nous fasse un joint de shit ?

Là aussi, j’apprends rapidement que du shit, de la beuh, c’est du cannabis.
Dans la nuit, combien en fumons-nous, j’aime, je plane à dix mille entre deux coups de sexe de celui qui a fait chavirer la petite bourge.

Au matin, j’ai la gueule de bois, Rocco nous fait un café qui me permet de remettre ma tête un peu à sa place.

• Il va falloir nous séparer, rentre chez toi, tu auras été un moment merveilleux dans ma vie.
Je range mes affaires et en route pour Avignon dans quelques jours le festival commence, j’y vais tous les ans.
Brutus y a fait une conquête il y a trois ans, il la saute chaque fois qu’ils se voient.
• Emmène-moi avec toi.

J’ai dit ça sans plus réfléchir, je cherchais ma voix et cette nuit je sais que je l’ai trouvée, même pour un temps.

• Tu sais ce sera dur, la route, ça a des avantages mais aussi des inconvénients, le temps trop chaud quand il fait beau et glaciale quand il pleut.
Dormir à même le sol sous cette petite tente, c’est autre chose que ton lit de jeune fille où tu devais t’épanouir avant notre rencontre.

Il est debout son sac à dos en main.
Je me love contre lui, je l’embrasse à pleine bouche en lui caressant la verge.
Brutus semble être de mon côté, il est assis sur son derrière, la tête levée vers nous comme s’il demandait à Rocco de dire oui.
Rapidement mon homme bande.
Je dis bien mon homme, si le coup de foudre, c’est ça, je suis frappée de plein fouet.
Quand je parle des deux acceptions du mot prudence, la petite Prudence perd toute prudence lorsque son homme la fait se mettre à quatre pattes et qu’une nouvelle fois elle se donne à lui.
Est-ce le jour qui pointe par la verrière, mais je m’entends hurler de plaisir quand là encore j’apprendrai, être un orgasme.
Une nouvelle fois, il me frustre en sortant de moi et en me présentante sa verge pour que je boive son sperme.

• Prudence, tu prends la pilule !
• Non, maman dit que c’est ouvrir la porte à des débordements immoraux pour une jeune fille.

Le drap qui nous isole des autres squatteurs s’ouvre.

• Bon, c’est bon, on va pouvoir dormir tranquille, vous m’avez tenu éveillée toute la nuit, je travaille dans une heure moi.

• Entre Henriette, nous allons avoir besoin de tes services.

Henriette est une femme d’une quarantaine d’années, petite boulotte, mais qui respire la bonté.

• Tu nous en roules une, j’ai senti l’odeur chaque fois que vous en avez allumé une.
Mademoiselle, vous avez la santé, surtout avec Rocco.
• Arrête de dire des conneries Henriette, tu as toujours refusé de coucher avec moi.
• J’aime baiser, mais faites attention, vous risquez de finir difforme avec un tel engin.
• Prudence, la demoiselle s’appelle Prudence, elle va faire la route avec moi. Regarde ses fringues, impossible de descendre à Avignon dans cette tenue.
• Qu’as-tu à me donner en échange, je crois que je peux te trouver ce qu’il lui faut, tu fais un 36 ?
• Non, un 38 et mes pieds 37.

Rocco prend mon petit sac à dos qui me sert de cartable.

• Tient, un ordi, Apple dernière génération, ça t’ira.
• T’as besoin d’autre chose !
• Oui, quelques boîtes de pilules contraceptives et de quoi soigner les ampoules des pieds.
• Roule un joint et je vais te chercher tout ça.

Rocco prend sa boîte posée sur une caisse d’orange en carton retourné et confectionne le joint.
Quand nous nous le passons de main en main, je me rends compte que je suis nue dans un squat devant deux personnes inconnues il y a peu.
Je suis parfaitement à l’aise, là beuh que je fais rentrer dans mes poumons et que je renvoie vers la verrière doit y être pour quelque chose, mais j’aime ce que je viens de vivre et je veux que cela se prolonge.
Adieu ordi, confort et autres choses que bon nombre de personnes pensent indispensables.
Henriette prend l’ordi et quitte notre repaire.
Je m’assieds sur le matelas après avoir remis ma petite culotte.
Je sais qu’un jour une copine pleurait, car elle avait commis ce qu’elle appelait l’irréparable.
Moi je suis fière d’être devenue femme sous les coups de bite de mon amant Rocco, qui lui aussi a remis son jean ses chaussettes et ses chaussures de marche bien éculée.

Brutus égale à lui-même vient demander sa part de caresse.

• Prudence rend toi utile avant le retour d’Henriette et que je fasse mon sac, regarde la gamelle de Brutus s’il a de l’eau, il doit en rester dans la gourde et mets lui des croquettes qui sont dans le sac.

Je fais ma part du travail, Brutus était un copain malgré sa grosse gueule impressionnante pour d’autres, je deviens sa maîtresse comme je suis celle de Rocco.
Henriette revient.

• Voilà, une tenue des rebuts américains de la guerre, ça va aller très bien pour toi.
Essaye !
• Enlève ta petite culotte, je suppose qu’elle est en tissu qui va rapidement t’irriter quand nous allons marcher.

Je me remets nue et j’enfile le pantalon et le débardeur kaki.

• Dis-moi Prudence, es-tu majeure ?
• Non, je vais avoir 17 ans.
• Tes parents vont signaler ta disparition, la police d’ici quelques heures va te rechercher, je pourrais te dissuader de faire ce grand pas dans le vide.
Mais après ce que j’ai subi, si tu penses que ton chemin, passe par Rocco, fonce c’est un gentil garçon qui saura te protéger.
Un dernier changement et quand vous quitterez le squat, même ta mère si tu la croises refusera de croire que c’est sa fille qu’elle a devant elle...

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